Accueil > Livres Nzoi > Yoka Mampunga, Makalamba, patriote congolais

Yoka Mampunga, Makalamba, patriote congolais

samedi 12 septembre 2015, par Nzoi

Toutes les versions de cet article : [français] [Lingala]

 Traduit du lingala par André-Patient Bokiba
 978-2-36949-001-2
 170 pages, 7500 FC
 septembre 2015
 dépôt légal : NV 3.01811-57450

Quatrième de couverture

Makalamba, patriote congolais est le roman d’une triple initiation. Initiation à l’amour pour Makalamba, jeune Kinois entreprenant employé dans une société d’import-export, qui, à l’occasion d’un séjour au village, tombe sous le charme de la belle Bolumbu. Initiation à la ville pour la jeune femme, qui vient rejoindre Makalamba à Kinshasa pour l’épouser et fonder un foyer chaleureux. Initiation à la politique pour Makalamba, grâce à sa rencontre avec Makako, ancien étudiant à Bruxelles et fervent nationaliste, qui l’encourage au combat contre la domination coloniale. C’est un roman haut en couleurs, dont le franc-parler réjouira les lecteurs et lectrices désireux de renouer avec l’ambiance agitée des dernières années de la colonisation belge.

« Il nous a mêlés à ses guerres en Europe et il a dit que c’était pour nous civiliser. Il a institué la prison chez nous, y a introduit l’usage de la chicotte, et il a dit que c’était pour nous civiliser. [...] Après nous avoir ravi les meilleures de nos terres, les avoir distribuées aux Blancs de son choix, il nous a envoyés travailler des terres sans valeur. Et il a dit que c’était pour nous civiliser. »

L’auteur

Yoka Mampunga (1927-2000) est né à Kinshasa, où il a passé toute sa jeunesse. Il a ensuite occupé plusieurs postes dans l’administration, y compris celui d’ambassadeur du Zaïre. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages en lingala.

Note sur la présente édition

Cette réédition du roman Makalamba, patriote congolais, de Yoka Mampunga (1927-2000), s’appuie sur un itinéraire éditorial déjà riche, dont il faut rappeler en quelques mots les principales étapes.

La première édition, à compte d’auteur, date de 1964. C’est un événement dans le paysage littéraire lingala, qui ne comptait alors que très peu d’œuvres romanesques ; mais l’ouvrage n’est diffusé qu’en vingt exemplaires. Il est réédité en 1976 pour un plus large public aux éditions Bobiso, à Kinshasa, sous le titre Makalamba. Traduit en français par André-Patient Bokiba, professeur à l’université de Brazzaville, il est publié en version bilingue en 2006 par les éditions Mokand’Art (Brazzaville), dans le cadre du prix international Kadima pour la valorisation des langues partenaires du Sud, avec le projet de « remettre à la disposition du public un texte épuisé, mais également d’examiner à travers la problématique d’une écriture en langue africaine, la question des relations de la langue française et des langues partenaires en francophonie ».

Notre édition reprend le texte de cette publication de 2006, en proposant quelques légers aménagements à la traduction française. Nous tenons à remercier vivement le Professeur André-Patient Bokiba pour la générosité avec laquelle il nous a donné l’autorisation de reproduire sa traduction.

Les gens en parlent

 Note bibliographique de Pierre Halen, revue Études littéraires africaines, n° 41, septembre 2016, p. 234.